La ministre des PME, du Tourisme et de l’Artisanat, Olivia Grégoire, a présenté ce matin un bilan positif de la saison estivale lors de la conférence de presse en présence des acteurs du Tourisme.
En effet, 88 % des Français sont partis en vacances ou en week-end de plus de deux nuitées malgré le contexte inflationniste qui les a obligés à des arbitrages et des choix.
Une bonne saison estivale dans la lignée de 2022 marquée par le retour des clientèles internationales (+29 % vs 2022), notamment les Américains (+22 %), les Asiatiques (+119 %) dont +140% pour les Japonais.
Des chiffres proches de ceux de 2019, année de référence
En 2023, le total des arrivées devraient s’établir entre 78 et 82 millions, dont 70 % de clientèle de proximité (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique) et les recettes liées au tourisme entre 64 et 67 milliards d’euros. A noter que 20 destinations concentrent 55 % des nuitées.
L’arrière-saison s’annonce très positive, les premiers chiffres sont encourageants : +4 % de réservation dans l’hôtellerie classique, +26 % pour l’hôtellerie de plein-air et +20 % pour la location de meublés touristiques.
Pour autant, l’inflation a pesé sur la clientèle française remarque Eric Abihssira, vice-président de l’UMIH « la clientèle française est plus sensible aux tarifs et au fait de réduire sa consommation au restaurant. Le restaurant devient exceptionnel avec une consommation différente de ce qu’elle était par le passé ».
Des profondes mutations
Ce bilan positif est par ailleurs marqué par de profondes mutations dont les professionnels du tourisme doivent tenir compte.
Globalement, les Français partent moins longtemps, mais plus souvent. La prise de décision s’effectue très tardivement en fonction de leurs finances, du facteur météo, du rapport qualité-prix de l’offre, de la diversité des centres d’intérêt.
Ainsi cette année, certaines destinations habituellement phares ont vu leur fréquentation diminuée au profit de régions qui développent un « autre » tourisme. L’occupation touristique du territoire est plus homogène. La montagne a ainsi connu une montée en puissance : +13,6 % de fréquentation dans les Alpes du Nord, +7 % dans les Pyrénées et en moyenne montagne. Le tourisme à la campagne se développe également, notons, les +5 % de la région Bourgogne Franche-Comté.
Le tourisme doit s’envisager sur les quatre saisons et non plus sur une saison hivernale et une saison estivale. « Nous allons vers un lissage du tourisme sur l’année. Les personnes qui ne sont pas contraintes par les vacances scolaires prennent de plus en plus la décision de découvrir nos régions à d’autres moments pour éviter les pics de fréquentation », remarque Eric Abihssira
En conclusion, la ministre du Tourisme a affirmé « le tourisme français se porte bien, des mutations sont en cours auxquelles les professionnels du Tourisme doivent s’adapter concrètement pour réussir la mutation du tourisme français et rester attractif face à la concurrence ».
Légende photo : Olivia Grégoire, ministre du Tourisme aux côtés de François de Canson président d’ADN Tourisme, Caroline Le Boucher, directrice générale d’Atout France. Etaient également présents Christian Mantéi président d’Atout France et Jean-Virgile Crance, président de la Confédération des acteurs du Tourisme (CAT) et président du GNC.